Boulnois, Olivier
(ed.)
De Franceschi, Sylvio Hermann
(ed.)
Hoffmann, Philippe
(ed.)
Editorial: Brepols Publishers
Colección: Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Sciences Religieuses ; 205
Número de páginas: 717 págs. 23.4 x 15.6 cm
Fecha de edición: 01-05-2024
EAN: 9782503611983
ISBN: 978-2-503-61198-3
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La théologie est née comme science métaphysique. Dès Aristote, la science la plus haute se présente comme une discipline philosophique qu’il appelle épistémè théologikè, « science théologique ». Ce que nous appelons aujourd’hui « métaphysique », c’est ce que les traductions latines d’Aristote appellent scientia divina, « science divine ». Or cette « science divine » aristotélicienne ne porte pas sur les dieux de la religion. Aristote emploie d’ailleurs un terme tout à fait différent pour désigner le discours mythique et religieux sur les dieux : il parle alors de theologia ; la theologia est une autre sorte de discours, celui des mythologies sur les dieux, tandis que la « science divine » du philosophe porte sur une substance première, séparée du monde sensible et principe de son mouvement, soit le premier moteur. Ce principe n’opère aucun salut. Il ne faut donc pas confondre le discours scientifique (la « science théologique » ou « science divine », sur le premier moteur) et le discours religieux. La difficulté est alors de comprendre quand, comment et pourquoi cette discipline philosophique suprême, la science théologique, s’est orientée vers les religions vécues par les hommes. Quand le mur séparant la theologia de la « science théologique » a-t-il été abattu ?